Frontière

Publié le par DECRYPTO


    Il est une barrière invisible et ancestrale que bien des hommes franchissent alors qu’ils ne le devraient pas.

Elle ne ressemble ni aux mers ou au fleuves qui séparent les cultures et font naître les pays. Elle n’est pas le mur que l’on érige entre les idéologies forcenées ni les barbelés que l’on pose entre les religions par peur de l’étranger, ni même les fossés que l’on creuse au nom du droit ou de l’égalité.

Cette frontière là n’est pas à la confluence du bien et du mal. Elle les dépasse, elle est ailleurs, et parfois il est possible de la distinguer dans les horreurs et les drames que l’histoire se plait à répéter.

Cette frontière là se cache au plus profond de nos têtes, dans cet espace infime qui sépare l’homme et la bête, le respect de la vie et l’instinct primaire du prédateur.

Il aura fallu des temps immémoriaux pour que nos lointains ancêtres s’extirpent de leur statut d’animalité, il nous suffit d’un pas que l’on fait ou pas pour y retomber.

Alors, pendant que nous parlons d’amour et de beauté, de toutes ces choses merveilleuses qu’il nous est permis de vivre et de contempler, loin de nos regards trop souvent baissés,  ce sont des monstres qui naissent, qui prospèrent, et des mondes qui sont assassinés.

    De cette frontière gravée dans la nature humaine, pourrons nous un jour nous délivrer et conquérir ainsi une ultime liberté ? Il faut en avoir l’espoir et y travailler. Sans cette utopie, il n’est pas d’avenir qui nous soit donné.

Publié dans Textes du temps perdu

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N
Tres beau texte ..merci de tes passages chez moi
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L
Bonsoir mon ami et merci, <br /> J'aime la vérité de ton texte, de cette cellulle qui fait tout basculer, elle me rappelle un homme des années 40.<br /> Tu parles d'eutopie. J'en ai à revendre et je sais faire partie de ces fous trop fous qui y croient encore et qui y croiront toujours. Il y a sur terre plus de gens bien que de mauvais. J'ai la folie de croire qu'un jour ensemble nous nous lèverons. Ils sont si peu face à Nous.<br /> Travaillons ou travaillons, répandons, plantons et arrosons cela de nos larmes s'il le faut. Je sais qu'elle leur sera Dame Faux.<br /> Merci pour tes mots et ton espoir.<br /> Quant à la musique, Chevaliers de Sangréal, magnifique ;<br /> au plaisir de te répondre aussi pour autre chose que tu sais. Juste un peu de temps.<br /> Belle soirée à Toi et l'utopie. Merci.
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M
J'ai des frissons sous la peau<br /> ceci donne une telle force aux mots, dans cet éclat lancés aux ancestrales luttes, à la limite de la bestialité..<br /> combien d'arc en ciel faudra t'il,pour que cesse la pluie glacée<br /> qui tombe et noie l'humanité<br /> qui, pourtant...<br /> sait....<br /> des bisers d'amitié à toi mon grand ami qui ne m'a pas oubliée
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O
Ce texte est bouleversant de vérités. (j'écris volontairement le mot au pluriel). Frontière entre l'homme et la bête, nous qui baissons les yeux... Sommes-nous tous coupables ? Sommes-nous vraiment responsables et avons-nous quelque pouvoir pour empêcher l'indicible ? Je suis d'accord avec Quichottine et Angel, ton texte me rend triste mais tout le monde devrait le lire car il fait réfléchir....
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A
je rejoins Quichottine,je n'arrrive plus vraiment à croire en l'humanité,ou chaque jour des atrocités sont commises de par le monde;ou la sauvagerie et l'animalité de l'homme montre qu'il n'y a aucun progrès dans les comportements..il y a des gens bien qui respectent autrui,mais ce sont une partie de l'humanité ..seulement
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