Belle inconnue...
Un nuage s’effiloche dans le ciel du soir,
Lambeaux de pluie que le vent éparpille
Vers l’horizon lointain déjà sombre et noir
Du jour qui s’éteint, du temps qui s’enfuit.
A l’est, les rayons dorés d’une invisible lune
Allument ça et là quelques bouquets d’étoiles
Et dessinent en ombre et clair, une irréelle voile
Sur le vaisseau de sable de la grande dune.
C’est ici que depuis tant de temps je t’attends.
Dans le clair obscur qui baigne mes sentiments,
Dans le rire et l’amer des espoirs insensés,
Dans la peur de ne pas savoir comment t’aimer.
Viendras-tu poser un jour ton cœur et ton sourire
Dans mon cœur désert où tout reste à construire,
Où rien sans nos mains enlacées, ne peut grandir
Ni faire fleurir la terre de grands et beaux souvenirs.
A l’ombre d’une grande dune, la nuit, je t’attends.
Rêverie dorée qui me prend et me porte doucement
Sur les rives ensorcelées d’inconscientes contrées
Où je ne sais que déposer mon univers à tes pieds.