Feuille
Légère, elle est entrée sans bruit, par le soir déposée sur un tapis.
Mais pourquoi venir mourir ici, loin du vent, de son monde favori.
Et nous sommes partis, à la recherche de l’arbre où elle avait grandi
De ses branches déshabillées, offertes au rouge du jour à l’agonie.
Il était là, veilleur fier et obstiné des fleurs fanées par la fin de l’été
Gardien magnifique et séculaire posté près du chemin de la forêt.
Plus tard dans le soir, à la page souvenir de mon dictionnaire usé
La feuille trouva place, marque page d’une rencontre et de ses secrets.